Les conseils suivants sont des lignes directrices générales concernant l’activité des enfants et des adolescents atteints du diabète. Chaque enfant réagit différemment à l’activité physique et certains peuvent avoir des besoins plus élevés que d’autres lors d’un exercice vigoureux. Par conséquent, discutez toujours du niveau d’activité de votre enfant avec votre équipe de soins de santé du diabète afin d’optimiser le contrôle de la maladie.
Ajuster la dose d’insuline pour une activité planifiée
La plupart des enfants acceptent bien les routines, mais, de temps à autre, le calendrier peut changer. Si vous ne planifiez pas correctement, l’équilibre glycémique (de sucre) pourrait être perturbé. Les parents et, après un certain temps, les enfants, peuvent apprendre à évaluer les répercussions d’événements courants. Par la suite, quand l’occasion d’une nouvelle activité se présentera, tout le monde sera plus à même de composer avec le changement.
L’exercice physique :
- diminue le taux de sucre dans le sang;
- améliore la réponse de l’organisme à l'insuline.
Pour cette raison, vous devez associer l’exercice physique avec un surplus alimentaire. Après un certain temps, vous saurez mieux comment votre enfant réagit à l’activité et vous pourrez déterminer la quantité additionnelle d’aliments, le cas échéant. Certains enfants, souvent plus âgés, apprennent à réduire la dose d’insuline pendant les jours d’activité prolongée plutôt que de manger davantage.
Voici quelques idées pour faire face à une activité planifiée :
- En général, prévoyez un surplus alimentaire pour un surplus d’exercice physique. Les enfants ont besoin d’environ 10 à 15 g de glucides pour chaque 30 minutes d’activité prolongée par rapport aux activités habituelles. Il peut s’agir d’une pomme ou d’une demi-banane.
- Dans la mesure du possible, vérifiez la glycémie avant et après l’activité physique. Ces taux vous donneront de précieux renseignements pour des activités à venir. Par exemple, si la glycémie est très élevée après une activité, moins d’aliments additionnels ou aucun surplus alimentaire ne seront nécessaires. Si la glycémie est faible, des collations additionnelles seront nécessaires.
- Assurez-vous toujours que l’enfant a suffisamment de nourriture avec lui, surtout si l’activité physique dure assez longtemps ou s’il s’agit d’une nouvelle activité ou d’une activité inhabituelle pour lui. Par exemple, vous pourriez prévoir des comprimés de glucose, des roulés aux fruits, des boîtes de jus ou des barres granola.
- Si votre enfant commence à avoir une réaction hypoglycémique, mettez fin immédiatement à l’activité physique et traitez la réaction. Ne reprenez pas l’activité avant que les symptômes n’aient disparu et que votre enfant ait consommé d’autres d’aliments.
Comment prévenir une hypoglycémie à retardement
- Surveillez la glycémie longtemps après l’exercice physique. Une hypoglycémie peut se présenter jusqu’à 12 heures plus tard.
- Les enfants qui font de l’exercice physique après le souper devraient prendre une plus grosse collation le soir. Vérifier la glycémie à minuit ou au milieu de la nuit (de 2 h à 4 h) vous aidera à détecter une hypoglycémie nocturne. Dans ce cas, prévoyez une plus grosse collation la prochaine fois que votre enfant pratiquera une activité. Une fois les situations d’hypoglycémie nocturne résolues, vous n’aurez plus besoin de vérifier la glycémie à ces heures.
Activité physique additionnelle : le cas de Michèle
Michèle, âgée de 12 ans, va toujours à son cours de ballet le samedi après-midi. Pour se préparer à un examen, elle prévoit s’entraîner une heure de plus.
En prévision de ce changement, les parents de Michèle pensent d’abord à sa routine. Michèle prend toujours une collation l’après-midi composée d’un fruit et d’un féculent. Le fait que son cours durera plus longtemps que prévu signifie qu’elle sera en train de danser au moment où l’insuline à action intermédiaire (NPH) du matin atteindra son pic.
Michèle sera de retour à l’heure du souper, à 18 h, comme à l’habitude. Sans la prolongation du cours, sa glycémie se trouverait habituellement à 8 à 12 mmol/L à l’heure du souper. Cependant, sa glycémie chute souvent le soir après un exercice physique vigoureux pratiqué plus tôt dans la journée.
Les parents de Michèle ont donc établi le plan suivant :
- Manger un fruit additionnel et un féculent au choix avant sa deuxième heure de danse.
- Apporter le glucomètre au cours ainsi qu’une petite boîte de jus et une barre granola au cas où sa glycémie commencerait à chuter pendant le cours.
- Vérifier sa glycémie à la fin du cours pour voir si le plan a été efficace.
- Manger une autre portion de glucides au coucher pour compenser les effets tardifs de l’exercice.
Michèle pourrait aussi diminuer la dose de NPH du matin d’environ 20 %. Ses parents devront assurer un suivi fréquent pour observer les effets de cet ajustement et pour détecter ou prévenir l’hypoglycémie.
Activité et pompe à insuline
Utiliser une pompe à insuline ne doit pas être un obstacle à la pratique de l’activité physique.
Cependant, il est important de protéger le site de l’insertion et le cathéter, et de bien fixer la pompe. Certains équipements de sport peuvent protéger toutes les parties de la pompe. Sinon votre enfant pourrait porter une ceinture supplémentaire pour immobiliser le matériel.
Certains enfants débranchent leur pompe durant l’activité, comme pendant la baignade ou les compétitions. Demandez conseil à votre équipe de soins de santé du diabète avant que votre enfant commence à débrancher sa pompe à insuline pendant une activité. L’équipe travaillera avec vous afin de déterminer le plan le plus sûr.